Eckhart Tolle : LA PAIX QUI DÉPASSE TOUT ENTENDEMENT
Extrait de « UNITÉ avec toute vie P-154-155-156 – Chapître 10 »
Page: 154 – L’ARBRISSEAU
L’arbrisseau ne veut absolument rien parce qu’il ne fait qu’un avec la totalité et que cette totalité se manifeste par lui. « Regardez comment les lis poussent dans les champs : ils ne travaillent ni ne filent. Même Salomon dans toute sa gloire n’a pas été paré comme l’un d’eux. » Nous pourrions dire que la totalité – la vie – veut que l’arbrisseau devienne un arbre.
L’arbrisseau ne se voit pas comme dissocié de la vie et par conséquent ne veut rien de lui-même. Il ne fait qu’un avec ce que la vie veut. C’est pour cette raison qu’il n’est ni préoccupé ni stressé. Et s’il doit mourir avant l’heure, il le fera avec aise. Il est aussi abandonné à la mort qu’à la vie. Il sent, même si c’est de façon inconsciente, son enracinement dans l’être, dans la vie sans forme et éternelle.
Page: 155 – LA PAIX QUI DÉPASSE TOUT ENTENDEMENT
Chaque fois qu’un humain subit une perte tragique, il résiste ou il cède. Certaines personnes deviennent amères ou pleines de ressentiment. D’autres deviennent sages, tendres et pleines de compassion. Céder veut dire accepter ce qui est et être ouvert à la vie.
Quand vous cédez intérieurement, quand vous lâchez prise, une nouvelle dimension de la conscience s’ouvre. Si vous pouvez ou devez poser un geste, ce dernier sera posé en harmonie avec le tout et soutenu par l’intelligence créatrice, par la conscience non conditionnée avec laquelle vous devenez un grâce à l’ouverture dont vous faites preuve. Les circonstances et les gens sont alors de votre côté, des coïncidences se produisent. Et si aucun geste ou aucune action n’est possible, vous demeurez dans la paix et la quiétude intérieures engendrées par le lâcher-prise. Vous demeurez avec Dieu.
PAGE : 156 – ESPACE INTÉRIEUR ET ESPACE EXTÉRIEUR
Lorsque je ne confonds plus qui je suis avec cette forme temporaire de « moi », la dimension de l’illimité et de l’éternel – Dieu – peut s’exprimer par « moi » et « me » guider. Elle me libère de la dépendance à la forme. Par contre, la reconnaissance ou la croyance purement intellectuelle que « je ne suis pas cette forme » ne fonctionne pas. La question cruciale est la suivante : En ce moment, est-ce que je sens la présence de l’espace intérieur ? Ou plus exactement, est-ce que je sens ma propre Présence, ou encore mieux, est-ce que je sens la Présence que je suis ?
Posez-vous la question suivante : « Suis-je seulement conscient de ce qui se passe en ce moment ou aussi du moment présent lui- même comme étant l’espace intérieur vivant où toute chose se passe ? »
Maître spirituel Eckhart Tolle
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