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ECKHART TOLLE : Le corps de souffrance est un éveilleur. (Extrait du livre : No…


ECKHART TOLLE : Le corps de souffrance est un éveilleur.

(Extrait du livre : Nouvelle terre: L’avènement de la conscience humaine.)

Au premier abord, il semblerait que le corps de souffrance soit le plus grand obstacle à l’avènement d’une conscience nouvelle dans l’humanité. Il occupe votre esprit, il contrôle et déforme votre pensée, il dérange vos relations. En vous, il se ressent comme un nuage gris qui occupe tout votre champ énergétique. Il a tendance à vous rendre inconscient, spirituellement parlant, c’est-à-dire totalement identifié à vos pensées et vos émotions. Il vous fait réagir et vous fait faire et dire des choses exprès pour intensifier la misère en vous et dans le monde.

À mesure que cette misère augmente, elle multiplie aussi les problèmes dans votre vie. Peut-être votre corps ne peut-il plus supporter de stress et contracte une maladie ou un dysfonctionnement quelconque. Peut-être avez-vous un accident, vous trouvez-vous dans une énorme situation conflictuelle ou un immense drame émotionnel causé par le corps de souffrance, qui veut que quelque chose se passe. Ou bien vous devenez violent. Ou encore vous en avez par-dessus la tête et vous ne pouvez plus vivre avec ce côté malheureux. Bien entendu, le corps de souffrance fait partie de ce faux moi.

Chaque fois que vous êtes sous l’emprise du corps de souffrance, chaque fois que vous ne le reconnaissez pas, il devient partie prenante de votre ego. Alors, tout ce à quoi vous vous identifiez se transforme en ego. Le corps de souffrance est une des choses les plus puissantes à laquelle l’ego puisse s’identifier et il en a besoin pour se renouveler. Cette mésalliance peut, à un moment, se détruire dans le cas où le corps de souffrance est si fort, que les structures de l’ego, au lieu d’être renforcées par lui, se font éroder par les continuelles attaques de sa charge énergétique. On peut comparer cela à un appareil électronique qui fonctionne bien avec du courant électrique mais qui sera détruit si le voltage est trop fort.

Les gens ayant un corps de souffrance chargé atteignent souvent un point où ils sentent que leur vie devient insupportable, où ils ne peuvent plus supporter aucune souffrance, aucun mélodrame. Une personne exprimera ce sentiment en disant crûment et simplement qu’ « elle en avait marre d’être malheureuse ». D’autres sentent, comme ce fut le cas pour moi, qu’elles ne peuvent plus vivre avec elles-mêmes.

La paix intérieure devient alors leur priorité. Leur souffrance émotionnelle aiguë les force à se désengager du contenu de leur mental et des structures mentales et émotionnelles qui donnent naissance au petit moi malheureux et le perpétuent. Elles savent alors que ni leur histoire de malheur ni leur émotion ne sont ce qu’elles sont foncièrement. Elles réalisent qu’elles sont le « connaître », pas le connu. Plutôt que de les attirer vers l’inconscience, le corps de souffrance les éveille et devient le facteur décisif qui les pousse vers l’état de Présence.

Cependant, en raison d’un afflux sans précédent de conscience, il y a en ce moment sur la planète un grand nombre de gens qui n’ont plus besoin de connaître les affres de la souffrance pour pouvoir se désengager de leur corps de souffrance. Chaque fois qu’ils remarquent qu’ils sont retombés dans un état dysfonctionnel, ils ont la capacité de sortir de l’identification à la pensée et à l’émotion pour revenir à l’état de Présence. Ils renoncent à la résistance, retrouvent quiétude et vigilance et font un avec ce qui est, dedans ou dehors.

La prochaine phase de l’évolution humaine n’est pas inévitable. Mais, pour la première fois dans l’histoire de notre planète, elle peut prendre la forme d’un choix conscient. Et qui fait ce choix ? Vous ! Et qui êtes-vous ? La conscience qui est devenue consciente d’elle-même.

Maître spirituel Eckhart Tolle
Extrait du livre : NOUVELLE TERRE L’AVÈNEMENT DE LA CONSCIENCE HUMAINE. (Image de Eckhart Tolle)





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8 Commentaires

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  1. Ce corps de souffrance nous fait réagir, nous pousse dans nos retranchements et arrive de toute façon à son but, celui de nous forcer à l’arrêt, accepter juste ce qu’on autorise à être, on revient toujours à son essence profonde quitte à s’éloigner de sa plus belle cause…

  2. Parfois on peut secourir en secouant. Le corps de souffrance est là pour nous rappeler notre position inconfortable et notre attitude immature

  3. Le corps de souffrance est le corps qui nous alerte de ce que le mental n’a pas appris à gérer harmonieusement… par la recherche de la connaissance de soi … l’être chemine progressivement à son rythme vers la résilience… l’esprit peut peut-être s’apaiser ainsi et comme le corps et l’esprit sont reliés…l’acceptation de ce que l’on s’autorise à être vient de la source profonde de son être ?????

  4. La souffrance! un si vaste sujet..
    S’en distancier, l’accueillir, la traverser.
    Maurice Bellet dans la traversée de l’en bas nous invite plutôt à la visiter, mais pas tout seul!
    Il faut d’avantage écouter celles et ceux qui ont été atteint, broyé par celle-ci, écouter le message des silencieux, des taiseux, des sans-voix. Elle nous éduque, nous entraîne dans une confiance sans bornes si nos yeux se laissent attirer par la rive immaculée et souveraine, par la consolation.

  5. Parfois nous entrevoyons la guérison de façon totalement inattendue, inexprimable et bien sûr pas programmée consciemment.
    Comme ces rayons de soleil qui soudainement arrivent à percer la couverture nuageuse, grise et opaque…
    Comment cela se fait-il ?
    Je ne sais pas. Mais ce que je sais, c’est qu’on y prend vite goût ? ?

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