Le pianiste Pascal Amoyel est un ami de Franck Terreaux.
Pascal lui a envoyé ce petit texte sur la vision, sur l’éveil, que je partage avec vous.
Merci à Pascal et à Franck.
jlr
« La vision impersonnelle, c’est le point zéro du regard, c’est l’état naturel. Il n’y a alors que voir, et personne pour le savoir.
Ça voit, ça entend, ça sait, mais personne qui sait qu’il sait.
Tout « plus », toute recherche nous éloigne de ce voir.
Il n’y a rien à faire pour disparaître, car ce point est là où le « je » n’est pas encore apparu.
C’est l’origine, le point source.
Ce regard qui sait déjà ne peut se savoir en même temps car il serait double. Dès que j’y pense, c’est déjà quelque chose que j’ajoute.
Il n’y a donc absolument rien à faire pour être dans ce regard impersonnel. C’est juste un truc ordinaire vécu par tous, mais la seule différence qui me sépare d’avec les autres c’est que je ne le compense pas, je l’ai compris (après coup) et j’ai vu le degré de souffrance de l’identification.
Le repos est naturel, foncier, c’est où se trouve l’équilibre de la nature. »
Pascal Amoyel
Un extrait de son spectacle : Looking for Beethoven