dans

L’art du désir


 

Nâga-kalâ, l’art des serpents

Quand le Tantra valorise le Désir, ça n’est pas pour justifier LES désirs, les désirs ordinaires de consommation, de propriété, etc.

Au contraire, quand je plonge de tout mon être

dans le Désir, le seul désir à la racine de tous les autres,

LES désirs tendent à disparaître.

Si je mets en pratique cette plongée répétée

et totale dans le Désir,

il doit donc s’ensuivre un amenuisement DES désirs.

C’est comme une rencontre amoureuse.

Donc, à strictement parler,

le Tantra ne propose pas le renoncement aux désirs,

mais il y a bien une libération progressive

de l’emprise des désirs.

Le Tantra célèbre le Désir,

le Je Suis,

Mantra qui est la vie,

essence de tous les mantras,

c’est-à-dire de tous les désirs,

car un mantra est un désir, un élan.

Mais le Tantra met en garde :

LES désirs sont vains,

leurs objets sont des illusions,

ils sont engendrés par Mâyâ,

avec un avant-goût de miel

et un arrière-goût de sang.

Les désirs sont des souffrances

et des misères morales.

Alors le Désir peut redevenir un art.

Le Tantra parle peu de cette prise de conscience,

mais elle est un préliminaire nécessaire.

Pour cela, en Inde on lisait le Mahâbhârata.

Aujourd’hui, on peut faire de même

ou lire la Doctrine secrète de la déesse Tripurâ

ou encore les écrits stoïciens.



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Rédiger par Blog de David Dubois

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