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Pratique du zen vivant, « exposé » 15 – Jacques Brosse – VOLTE & ESPACE


Rappel : « Pratique du zen vivant »  relate les alternances d’exposés (« teishô »), suivis de questions & réponses, de treize sessions intensives de zazen dirigées par Jacques Brosse entre le 26 décembre 2000 et Pâques 2004.

Je présente lors de la séance hebdomadaire de Méditation dans l’esprit du zen & sur ce site quelques points saillants de ces exposés, bien entendu en lien direct avec la pratique de la Vision du Soi selon Douglas Harding. Libre à vous de déposer ensuite vos questions et/ou commentaires, de lire (et relire …) ce livre de Vie. Je me permets cependant de vous recommander de le lire pour vérifier si « les experts ont bien “pigé le truc” ».

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  • Jacques Brosse commence par présenter le nouveau lieu (le zendo de Molans dans la Drôme), « … paisible, silencieux, loin de l’agitation du monde ». Aucun lieu physique n’est vraiment à l’abri des tribulations du monde. Ainsi la précédente sesshin avait eu lieu à Karma Ling en Savoie ; en septembre 2023 un homme y a été interpelé après s’être caché là suite au meurtre de son ex-compagne et mère de leurs deux enfants … La sécurité ne peut pas être garantie dans la zone « je suis humain » de la carte maîtresse de la Vision du Soi ci-dessous. La Sécurité ? Nulle part ailleurs qu’en tant que « Je Suis » central. Vérifiez !
  • Les humains sont incorrigibles : ils créent des « centres de pratique », avec toutes les difficultés et innombrables soucis de maintenance que cela comporte, et négligent souvent Le Centre qui est en eux, Le Centre qu’ils sont, mobilisable par conscience & volonté partout & tout le temps. « Rabbi, … où demeures-tu ? Il leur dit : « Venez et voyez. » [traduction d’André Chouraqui] – Jean 1, 38-39
  • « Ce mal-être, ce malaise, le Bouddha Shâkyamuni l’appelle duhkha, mot sanskrit qui signifie douleur, mais dans le contexte du bouddhisme il désigne plus spécifiquement la souffrance existentielle, qui est universelle, la souffrance d’exister dans l’instabilité, dans l’impermanence, et qui conduit inévitablement à la vieillesse, à la maladie et à la mort. Pourquoi un tel destin ? Telle est l’énigme que Shâkyamuni a voulu percer, le point de départ de sa longue quête qui l’a conduit finalement à l’Éveil, à la compréhension totale. » – Oui, être condamné à vivre confiné dans la seule zone « je suis humain » de la carte … « Pourquoi un tel destin ? » Avec « sa » carte – qui peut bien entendu devenir entièrement la vôtre – Douglas Harding offre une représentation très claire de l’ensemble de notre « équation ». Et avec « ses » expériences – même remarque que ci-dessus – il nous permet de parvenir au même résultat, à la même « réussite », que Bouddha. Juste une précision : cette « compréhension totale » est essentiellement accueil de tout et de tous, de tout l’univers (« contenance », « capacité », …), et pas seulement intelligence mentale au sens habituel. Vérifiez !
  • « … longue quête … » Attention à ne pas se laisser … enduire d’erreur à ce propos ! Voir Ce Que vous êtes vraiment peut être instantané, et l’est d’ailleurs toujours ! Emprunter « the shortest way home » peut s’avérer très rapide, à la mesure de votre refus de consentir à être Ce Que vous êtes déjà, de toute éternité. A la mesure de votre refus de coïncider silencieusement avec votre « autoportrait ». Ce qui peut prendre plus de temps, et qui d’ailleurs en prend toujours un peu plus, c’est l’intégration de cette « Vision ». Le temps de la « discipline assidue » … du transfert de confiance de « je suis humain » à « Je Suis ». Vérifiez !
  • Les comportements des uns et des autres en parcourant la Voie sont multiples, « mais, en définitive, les uns et les autres butent sur le même obstacle, leur moi. … On parle de « réalisation », mais pour se réaliser, encore faut-il sortir de soi-même, de son confinement, voir enfin son moi à distance, non pour le juger et le condamner, mais afin d’évaluer ses possibilités réelles, non celles que dictent l’orgueil et l’ambition. Or évaluer n’est pas non plus sous-évaluer. Il faut être juste avec soi-même, comme avec les autres. Cependant, il faut d’abord sortir de soi. » – Carte et expériences montrent clairement la juste place de notre « je » périphérique à partir du « Je Suis » central que nous sommes, tous. Là, intégré dans « la Hiérarchie du Ciel et de la Terre », notre « moi » est infiniment précieux. C’est sans doute la pire des illusions que penser pouvoir guérir le « moi » à son seul niveau ; « se libérer du moi idolâtre » est … « le seul espoir » – individuel & collectif – pour sortir de duhka. Et si vous lisez ces mots, vous savez qu’une « entrée principale » existe ! Mais … vérifiez !
  • « Il nous faut sortir de notre coquille, si nous voulons vivre, il faut savoir courageusement s’exposer au danger. » – Le dessin des différentes « matrices » par Douglas Harding, et quelques réflexions de Marie Balmary, permettent de se représenter clairement ce qui nous est proposé.
  • « Ces difficultés, suis-je arrivé à les surmonter, à les dépasser ? Je n’en suis pas sûr, parce qu’il en renaît toujours ; comme les têtes de l’hydre de Lerne qui repoussaient au fur et à mesure qu’on les tranchait. » – Sans entrer dans les nombreux détails et multiples interprétations du mythe grec, il me semble tout à fait possible d’écrire que « Vivre Sans Tête » constitue une avancée décisive – une « percée » – sur la Voie. Vérifiez … soigneusement !

Cordialement



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