Eveil et philosophie
Vu sur le site headless.org (le site de la vision sans tete en anglais)
« Quel beau moment ce fut, en septembre 1971, lorsque j’ai découvert pour la première fois ma nature originelle !
C’était ma première visite chez Douglas Harding et j’étais arrivée nerveux, timide et presque aussi déprimé que je l’avais été ce matin-là, pratiquement incapable de sortir du lit et de prendre le train à Liverpool Street. J’ai réussi à rejoindre Under Shollond (la maison de Douglas), mais j’ai ensuite été littéralement harcelée, du matin au soir, par un groupe de dames passionnées qui ne semblaient pas comprendre que je ne comprenais pas un mot de ce qu’elles disaient. Le fait d’être dans le sac en papier avec Douglas (expérience du tube) ne signifiait rien pour moi et me faisait seulement penser en moi-même: « Bon Dieu, qu’est-ce qu’il est en train de me faire ! »
Le lendemain matin, je n’étais que trop heureux de sortir de la maison pour aller me promener sur les rives de la rivière Orwell, mais les dames excitées m’accompagnèrent et le harcèlement continua. Sous l’impulsion de l’une d’entre elles, j’ai fini, presque en désespoir de cause, par baisser les yeux pour voir de quoi j’avais l’air. Et là… merveille des merveilles… c’est arrivé ! Il n’y avait pas de tête, seulement de l’espace, plein de lumière et de couleurs. C’était un moment de pur satori, un pur délice, et j’ai ri. « Voilà », m’ont-ils dit, « vous l’avez ».
C’était le cas, et cela ne m’a jamais quitté. Merci, Jane, vous l’avez fait. Que Dieu vous bénisse, si vous lisez ceci. Je pleure maintenant en y pensant. Vous avez changé ma vie.
Alan. »
