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Catherine Harding – « Je ne suis pas triste parce qu’elle n’est pas morte » – VOLTE & ESPACE


Je n’avais encore rien écrit à propos de Catherine Chraibi-Harding (0), née Birckel, depuis … depuis « qu’elle nous a quittés » le dimanche 6 septembre 2020 à l’âge de 89 ans.

Diverses raisons m’en avaient empêché :

  • l’impossibilité d’aller lui rendre une dernière visite de son vivant
  • l’impossibilité d’assister à ses funérailles du fait de la jauge Covid-19
  • des problèmes techniques avec volte-espace (thème wordpress, hébergeur, …) durant une bonne partie de l’automne
  • et surtout un vrai blocage de l’expression, lié à un sentiment très profond & dérangeant … de quasi absence de tristesse. Qui s’expliquait partiellement parce que je savais qu’elle en avait désormais fini avec les nombreuses douleurs qui tourmentaient son corps.

J’avais envisagé un temps de copier & coller les hommages d’Alain & Corinne sur ipapy : Catherine Harding, une grande dame.¹ Ou ceux de José Le Roy : Catherine Harding²

J’avais également commencé à mettre en forme « Deep Peace & Bénédiction gaélique » que vous trouverez partiellement à la fin de ce billet. Pour finalement renoncer à tout jusqu’à aujourd’hui.

Ce qui a levé ce blocage, c’est d’avoir entendu, par le plus grand des hasard & nécessité, ce moment de « L’instant Delerm« ³, où Philippe Delerm évoque son rapport à sa mère et ses sentiments à l’occasion de son décès (à partir de 7’50 dans le replay) :

« Lorsque j’ai perdu ma mère avec laquelle j’avais un rapport extrêmement précieux et proche … je ne me suis pas senti assez triste, je ne me suis pas senti triste en proportion de ce que j’aurais du l’être ». …

« Quand on a été aimé de cette façon là, ça donne le sentiment qu’on ne peut pas faire n’importe quoi de sa vie. » …

« Je ne suis pas triste parce qu’elle n’est pas morte. Les choses que je n’ai pas faites avec elle, je les fais … »

« Je sens qu’elle est là, son sourire, une présence si tranquille … »

Alors je remercie Philippe Delerm, dont je n’ai à peu près rien lu, pour avoir si bien exprimé ce sentiment particulier, que nous sommes sans doute nombreux à éprouver envers nos « disparus ». Catherine n’était pas ma mère, certes. Mais c’était une « mère » universelle en quelque sorte, une « Ma » occidentale dénuée de toute prétention, de toute complication.

Pour tous ceux qui se sentaient concernés par la « Vision » de son cher Douglas, elle était la vivante & souriante démonstration de cet espace d’accueil illimité & inconditionnel – désormais si évident à Voir, mais toujours aussi délicat à habiter à demeure. Avant les soucis de santé des derniers temps, elle était aussi la preuve vivante du surcroît d’énergie que peut procurer la Vision à celui qui s’y plonge. La Vision du Soi (Vision Sans Tête) en langue française lui doit énormément.

Donc je ne suis pas triste parce que Catherine n’est pas morte, elle est là. Je crois qu’elle reprend aussi à son compte ce que disait la mère de Philippe Delerm : « Moi, mes enfants, je vous regarde ». Elle nous regarde en train de partager la Vision, tranquillement, en sa présence et en son amour.

&

Deep peace & A Gaelic Blessing

Deep peace of the running wave to you.
Deep peace of the flowing air to you.
Deep peace of the quiet earth to you.
Deep peace of the shining stars to you.
Deep peace of the gentle night to you.
Moon and stars pour their healing light on you.
Deep peace of Christ, of Christ the light of the world to you.
Deep peace of Christ to you.

Paix Profonde  & Bénédiction gaélique

Paix profonde de la houle sans fin pour toi.
Paix profonde du souffle de l’air pour toi.
Paix profonde de la terre tranquille pour toi.                        Paix profonde des étoiles brillantes pour toi.
Paix profonde de la douce nuit pour toi.                         Lumière apaisante de la lune et des étoiles pour toi. 
Paix profonde du Christ, lumière du monde, pour toi.
Paix profonde du Christ en toi. (4)

Une interprétation, sobre, parmi des centaines, de cette composition de John Rutter (5) …

Cordialement

 

0 – Volte-espace ne proposait qu’un seul billet dédié : « Catherine Harding ».

¹ – « Catherine nous a quittés dimanche 6 septembre à 17h. Immense gratitude pour cette femme exceptionnelle à qui nous devons les traductions de la presque totalité des livres de Douglas. Elle n’était pas seulement l’épouse, la complice de Douglas, celle  qui l’a accompagné et a partagé la vision sans tête dans tous les coins du monde. C’était une femme droite, lumineuse, pleine d’énergie et de générosité. Malgré de grandes souffrances physiques ces dernières années, elle rayonnait de présence, d’acceptation et d’amour. Jusqu’au bout – nous lui avons dit au revoir le 2 septembre – elle incarnait cet amour. Elle repose dans cette Paix et cette Lumière qu’elle a tant partagé. »

² – « Je sais que vous êtes nombreux ici à avoir connu Catherine Harding et à l’aimer. Catherine a quitté son corps aujourd’hui, 6 septembre 2020, à 17h, entourée de sa famille aimante. Elle souffrait depuis quelques mois d’une maladie qui l’a emportée. Quelques jours avant sa mort, elle m’a dit que “mourir était intéressant” et qu’elle se laissait couler dans le silence de la Présence. “Quand je regarde en moi je vois une lumière toujours grande et une présence toujours plus profonde.” Elle fut pour moi une sœur de cœur, une amie. Une des personnes les plus extraordinaires que j’ai rencontrées dans ma vie. Elle fut la femme de Douglas Harding, sa traductrice, sa complice dans les nombreux stages qu’ils ont donnés sur la planète entière. Elle fut l’exemple vivant de la lumière de l’amour. Je joins mes pensées et mon affection à ses enfants et petits enfants. »

³ – Philippe Delerm était l’invité d’Augustin Trapenard à l’occasion de la parution de son nouveau livre : « La vie en relief ».

4 – John Milford Rutter 

A Gaelic Blessing & Deep Peace

(« Deep Peace of the Running Wave to You » was probably written by William Sharp (1855-1905), a Scottish writer who also wrote under the name of Fiona Macleod. It is probably based on a poem he wrote as part of a story called « The Amadan », published in 1899.)



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