Selon certains, l’art a pour fin l’instruction ou l’élévation (vyutpatti) des spectateurs, plutôt que la joie. Contre ces moralistes, Dhananjaya ironise dans son Da?ar?paka I, 6 :
?nandani?yandi?u r?pake?u vyutpattim?tra? phalamalpabuddhi? /
yo’p?tih?s?divad?ha s?dhu tasmai nama? sv?dupar??mukh?ya //
« Les petits esprits disent que ces torrents de béatitude
que sont les pièces de théâtres sont,
comme la littérature narrative,
de simple moyens d’édification…
Je salue ces saints qui se détournent de la délectation ! »
Il est aisé de réconcilier ces deux points de vue en disant que l’art a pour fin de nous éveiller au fait que toute expérience comporte un fond de plaisir qui est la conscience universelle.