dans

L’onde et l’océan



Je voulais fendre les larges eaux

à ma mode, au grès de mes moyens.


Vague rappelée à son total, 

impuissante car pauvre en rêves,

je fis plus d’une fois l’amer épreuve

de mon enflure.


L’imagination rejoint le réel

quand elle abdique ses ambitions étroites.


Les ondes se fondent

dans leur sein fluide,

cercle fluant

où fin est commencement.


En cet abîme nul savoir ne sauve,

une lumière aveugle fait le chemin,

remise de tout cœur

à l’étoile de ses jours.


Une âme comprend, se déprend,

reprise par une main sans force

en la spirale d’ascension

vers sa demeure vraie.


Il ne faut pas connaître,

mais bien aimer.

Le pilote est aux entrailles,

cela seul peut dompter la nef.


Aucun éclat distinct

n’attirera l’être aussi bien

qu’une amoureuse poitrine

donnée à sa pente innée.


Là git la clé :

se laisser tomber vers son centre

comme la pierre glisse dans les ténèbres

sans cure de quoi ni qu’est-ce.



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Rédiger par Blog de David Dubois

La Vache cosmique, blog philosophie de David Dubois

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