» Tout ce qui vient du manque, du désarroi, ramène au désarroi. Tout ce que l’on fait pour se tranquilliser, pour calmer, porte en soi le germe du désarroi, de l’agitation. Quand je fais corps avec cette intuition, il n’y a plus rien que je veuille, parce que je sais que tout ce que je pourrais vouloir me ramènera à mon désarroi.
A ce moment-là, un espace de disponibilité se crée. Dans cette disponibilité, la nature des choses – qui est dynamisme -, la nature de la vie entre en action. On fait, on agit, on pense sans plus d’intention.
Là, le sens sacré, le sens profond des choses devient vivant. On s’investit dans des projets qui, d’un certain point de vue, peuvent sembler absurdes, mais on le fait totalement, on le fait pour le faire. L’instant d’après, on fait autre chose. Ce ne sont plus des projets pour se trouver, mais des projets par amour. »
Eric Baret
Le Seul Désir : Dans la Nudité des Tantra, Editions Almora