L’art est art de la mémoire,
mémoire d’avant les souvenirs.
Mémoire d’avant les temps,
joie d’être libre du temps.
Selon certains, l’art a pour fin l’instruction
ou l’élévation (vyutpatti) des spectateurs,
plutôt que la joie.
Contre ces moralistes,
Dhananjaya ironise dans son Da?ar?paka I, 6 :
?nandani?yandi?u r?pake?u vyutpattim?tra? phalamalpabuddhi? /
yo’p?tih?s?divad?ha s?dhu tasmai nama? sv?dupar??mukh?ya //
« Les petits esprits disent que
ces torrents de béatitude
que sont les pièces de théâtres
sont, comme la littérature narrative,
de simple moyens d’édification…
Je salue ces saints
qui se détournent de la délectation ! »
Si l’art éduque, c’est en nous apprenant
à intégrer la Présence dans le quotidien.
L’art réconcilie action et contemplation.