dans , ,

 » Vies en pleine lumie?re ou vies obscures, profonde?ment, toutes les vies sont …


 » Vies en pleine lumie?re ou vies obscures, profonde?ment, toutes les vies sont les me?mes. Ceux qui les vivent n’ont pas la moindre liberte? de faire ou de ne pas faire, d’accomplir ou de ne pas accomplir ce qui semble leur arriver. Quand j’ai inte?gre? cette e?vidence, une forme de de?tente survient.

Je n’ai plus besoin de me chercher dans des journaux, des livres, a? travers des gens qui soi?disant re?ussissent ou e?chouent. Ma vie, mon corps, mon psychisme sont ce qu’ils sont. Je suis riche, pauvre: cela ne me concerne pas. J’accepte ma vie. L’instant d’apre?s la richesse peut devenir pauvrete? et la pauvrete? richesse. Une forme de plasticite? vient.

Quand j’accepte pleinement le de?roulement de ma vie, ce qui m’arrive change. Tant que je lutte contre ce qui survient, je reste colle? et rien ne change. Lorsque je ne cherche plus a? modifier ma vie, une forme de clarification, de de?tente a lieu. Je commence a? pouvoir me regarder. Tant que je veux changer, je ne me regarde pas, je ne regarde que mon projet. Tant que j’en ai assez d’e?tre violent, je ne regarde que ma haine de cette violence, mon inconfort vis?a??vis d’elle ou mon espoir de n’e?tre plus violent demain. Je suis absent a? moi?me?me… Quand je suis violent, je suis disponible a? la violence qui m’habite, je la sens dans tout le corps. Je n’ai pas la pre?tention d’e?tre diffe?rent.

Cette pre?sence a? l’e?motion constitue le changement. C’est la magie. C’est au?dela? de tous les siddhis possibles.

Le changement de?coule de la vision. Il n’y a pas vision et change? ment : la vision est changement.

Quand j’inte?gre cela, la vie devient facile. Je n’ai plus de projet personnel, et cette absence de projection me permet de sentir les courants de l’existence, les mouvements. Au lieu de chercher ce qui est bien pour moi, ce que je dois faire de ma vie, de me poser la question : « Qu’est?ce qui sera mieux demain ? », je reviens a? maintenant, je regarde ce qui e?merge dans mon cœur a? l’instant : faire du karate?, de la boxe, de la course automobile, e?tre balayeur, divorcer, me marier, me faire musulman, approfondir le yoga sexuel taoi?ste… J’e?coute.

Je n’e?coute pas ce qui est mieux pour moi : j’ai compris une fois pour toutes que ce qui est mieux pour moi est ce qui arrive, ce qui est ine?vitable. J’e?coute. Dans cette e?coute, je de?couvre si je suis fait pour la danse, la musique, le combat rapproche?, le bouddhisme, l’hindouisme, pour approfondir la de?marche ve?dantique ou pour lire les Upanishad. Je deviens une caisse de re?sonance pour l’ine?vitable… Et je deviens, enfin, un bon mari, un bon asce?te, un bon chre?tien ou un bon rien du tout.

Quand je suis a? l’e?coute, je ne demande plus rien a? la socie?te?. Au contraire, selon mes compe?tences, je fais ce que je peux pour l’environnement. Je remplis mon ro?le avec mes modestes moyens. C’est a? chacun selon ses capacite?s. Je ne suis ni plus, ni moins. Je suis exactement comme je suis.  »

Eric Baret

De l’Abandon, Editions Les Deux Océans

www.bhairava.ws




Source

Qu'en pensez-vous?

16 Commentaires

Laisser un commentaire
  1. Ces mots raisonnent en ce moment, le besoin d’être juste observatrice, et à la fois la culpabilité peut pointer le bout de son nez, laisser aller et venir la respiration d’une journée, et tout est parfait…????

  2. « j’ai compris une fois pour toutes que ce qui est mieux pour moi est ce qui arrive, ce qui est inévitable. J’écoute.  » ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Rédiger par Eric Baret

Your Own Ride / David Crosby

L'existence de l'âme expliquée par la science avec Philippe Guillemant